MARCHES ACTIONS - A la croisée des chemins
Le détail Pays / Secteurs sur nos deux tableaux montre que l'ensemble du marché Actions Européen n'est pas encore affecté d'un momentum baissier
Le marché américain s'est réveillé soudain à la baisse le vendredi 9 juin, s'apercevant peut-être qu'une dichotomie existait entre l'évolution haussière de Wall Street et la réalité des effets de la politique économique de l'Administration Trump, s'il en existe une d'ailleurs.
En Europe, une fois actés les sauvetages bancaires espagnols et italiens (mais la problématique italienne est loin d'être soldée) ainsi que le succès éclatant du camp Macron aux législatives, le fait majeur consiste en la garantie que la BCE continuera à alimenter le marché en liquités jusqu'à fin 2017 à tout le moins, ce qui a eu pour effet de nourrir la hausse du marché obligataire. Par ailleurs, les économistes mettent en exergue la caractère vertueux des conjonctures bien orientées des grands pays européens. Finalement, la seule ombre au tableau est un euro fort qui pénalise les exportateurs de la zone euro. Cependant, ceci est largement compensé pour le consommateur européen par la baisse du prix du baril payé de plus avec un dollar faible.
Du point de vue du Vieux Continent, le recul de Wall Street ne devrait avoir rien d'inquiétant. Il reste cependant à attendre sa réaction sur la hausse imminente du taux des fed funds, quoique le consensus semble pencher vers l'affirmation que celle-ci serait la dernière pour l'année en cours.
Aussi, un recul significatif des marchés n'est à envisager qu'avec une nécessaire circonspection, ce qui n'empêche pas de rééquilibrer les portefeuilles vers l'obligataire, ne serait-ce qu'à titre de précaution méthodologique.
