LE ROBO ADVISING - POSSIBILITES ET LIMITES DES STRATEGIES D'INVESTISSEMENT AUTOMATISEES

SICAV

 
 Le ROBO advising consiste en un ensemble de méthodes d'investissement de nature algorithmique qui se développent actuellement sur les marchés financiers (voire ayant aussi recours à l'intelligence artificielle, au deep learning, etc.) et dont l'efficacité est significativement probante lorsque ceux-ci se retournent rapidement à la hausse où à la baisse. Toute configuration boursière qui se déploie à un horizon de gestion trimestriel, pour lequel il est probablement le plus adapté, se révèle généralement assez prédictible pour ce type d'outil.
Voici quelques configurations historiques emblématiques où son efficacité a pu être mise en exergue :
- septembre 87 : recul léger mais régulier du marché américain préalable au krach d'octobre 1987,
- été 1998 : crise des devises asiatiques et recul des marchés,
- Q4 2000 : début de l’éclatement de la bulle internet,
- mars/avril 2003, reprise généralisée des marchés,
- juillet 2007 : début de la crise des subprimes.
- avril 2009 :  reprise généralisée des marchés.
C’est quand les marchés font de la « tôle ondulée » que la prévision devient plus difficile.

Plus généralement, un ROBO advising totalement algorithmique et réellement conséquent dans son approche aura tendance à se comporter de la façon suivante :
Sur une sélection de 10 OPCVM, à un horizon de 3 à 5 mois, 7 fonds pourront faire  +10% et 3 fonds -5%. Soit une performance globale théorique de 30% x [-5%] + 70% x [+10%] = +5,5%. On voit tout de suite que si l’on peut souscrire positivement au résultat final, la capacité d’un conseiller bancaire ou indépendant à engager sa crédibilité sur une telle stratégie de court terme sera limitée :
- par la règlementation encadrant son activité,
- par les frais de transactions, s’ils sont trop élevés,
- par la conception long-termiste qu’il peut légitimement se faire de sa capacité de conseil,
- et enfin par  la psychologie de son client, probablement peu apte en moyenne à supporter ce type de stratégie faisant "tourner" une partie du portefeuille.
On voit au final que le ROBO advising  dans sa globalité :
- pourra être efficace dans les grands virages de marchés, mais sans pouvoir identifier explicitement sur le moment qu'il va s'agir d'amplitudes majeures (on ne pourra les juger comme telles qu'ex post),
- mais ne pourra se substituer aux conseils traditionnels du CGP ou du banquier privé qui s'effectuent principalement sur un horizon long, ou du moins dans un cadre annuel.
- et, au final, servira plutôt d’outil d’accompagnement du professionnel dans l’exercice de son métier.
Cependant, un conseil de ROBO advising :
- délivré par des sites indépendants  sur internet ou des e-courtiers aux frais de transaction réduits,
-  et dont s’empareraient des particuliers s’orientant délibérément vers une gestion autonome de leur épargne,
est un scénario envisageable dans un futur relativement proche.

Pour voir notre tableau de façon agrandie, cliquer sur l'image.

Appartenance: 
Fonds - OPCVM