Fonds ISR - Quand la performance n'est pas un critère unique et que l'engouement observé monte cependant en puissance
L'accord de Paris sur le réchauffement climatique et le retrait consternant de Donald Trump pour le compte des Etats-Unis mettent indirectement en exergue que cette problématique prend malgré tout inexorablement puissance "par le bas", dans la mesure où les collectivités territoriales, poussées par les électeurs et la société civile, s'impliquent de manière croissante sur cette thématique, en adoptant sur les territoires qu'ils administrent des mesures concrètes porteuses d'investissements d'infrastructure, financés par l'argent public et réalisés par le secteur privé.
Cet élan rejoint finalement celui impulsé depuis quelques années par les placements financiers collectifs (OPCVM) au niveau de l'Investissement Socialement Responsable (ISR). Cet angle d'approche de la sélection des titres en portefeuille poussent de plus en plus les entreprises cotées, et notamment les plus grandes, à intégrer dans leurs pratiques et dans leurs états-majors les décisions et les personnes dédiées à leur mise en oeuvre. Ainsi, sociétés civles, territoires et entreprises cotées créent de facto une profonde impulsion qui vient soutenir concrètement les décisions "global macro" des pouvoirs politiques, quand bien même ces derniers feraient preuvent d'inertie, voire d'opposition.
Cependant, concrètement, les classes d'actifs sur lesquelles les fonds ISR sont investis ne sauraient se décorréler du mouvement général des marchés financiers. Ces derniers ont été notablement favorables aux Actions depuis l'élection présidentielle américaine de novembre 2016, tandis que l'obligataire s'est trouvé de facto sous-représenté dans les flux nouveaux de capitaux venant s'investir sur les marchés. Cette dichotomie se trouve ici illustrée par nos deux tableaux où les fonds Actions dominent actuellement la hiérarchie des momentums tandis que les fonds obligataires ont souffert d'un certain délaissement.