Un certain penchant au pessimisme semble s'emparer des marchés Actions européens
Alors que les économistes chantent les louanges d'une conjoncture en zone euro où les tendances par pays se conjugueraient harmonieusement pour soutenir une croissance auto-entretenue qui irait s'élargissant, on constate que des facteurs exogènes ou principiaux viennent contrecarrer ce mouvement.
Si la hausse des taux courts et la fin du quantitative easing (QE) sont annoncés nettement par la Fed, sans d'ailleurs peser excessivement sur les cours à Wall Street, on est encore loin de l'articulation d'un tel changement au niveau de la BCE et Mario Draghi, dont les déclarations restent lénifiantes et pointillistes à cet égard. Reste la parité EURO / USD qui pénalise à présent nettement les exportateurs européens, même si, en cours moyen annuel, l'appréciation de l'euro semble encore gérable par les exportateurs européens si celle-ci ne déborde pas trop au-delà de ses niveaux actuels.
On peut noter que le pessimiste des marchés de la zone euro est plus porté sur les futures et les trackers liés aux grands indices européens qu'à l'ensemble des actions de l'euro-zone, ces dernières restituant pour l'instant une tonalité plus équilibrée dans leur profondeur. Il n'en reste pas moins observable que, tant au niveau des valeurs du CAC que des Actions de l'indice EuroStoxx 50, le momentum des Trackers Short commence à dominer celui des Trackers Longs. On ne peut exclure que l'installation d'un léger trend baissier sur les indices pourrait induire prochainement des effets d'amplification sur la profondeur du marché.
Malgré la perspective d'une remontée des taux d'intervention de Banques Centrales, le marché obligataire européen s'est pardoxalement ressaisi, un certain allégement des positions Actions ayant dû lui profiter. Enfin, le marché spécifique des High Yield continue de montrer un dynamisme insolent.
